Mines de fer : 11 leaders politiques s’opposent à la signature d’un accord d’exploitation avec la société turque Tosyali

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Onze candidats déclarés à l’élection présidentielle sénégalaise de février 2019 demandent au chef de l’Etat, Macky Sall, dans une pétition, de renoncer à la signature d’une convention d’exploitation des mines de fer de la Falémé avec l’entreprise turque Tosyali.

L’ancien directeur général des douanes, Boubacar Camara, les députés Mamadou Lamine Diallo, Pape Diop, El Hadj Issa Sall, Mansour Jamil Sy et Moustapha Guirassy, et l’homme d’affaires Bougane Dany Guèye ont signé la pétition.

La requête intitulée « Alerte contre le bradage de nos ressources minières » est également signée par l’architecte Pierre Atépa Goudiaby, les anciens Premiers ministres Abdoul Mbaye et Cheikh Hadjibou Soumaré, et l’ancien ministre Samuel Sarr.

« En notre qualité de simples citoyens, mais aussi de candidats pour l’élection présidentielle de février 2019, nous vous adressons cette pétition pour vous demander de renoncer à la signature de ladite convention », écrivent-ils dans le texte dont l’Aps a obtenu une copie.

M. Camara et ses cosignataires font valoir que « signer une telle convention, qui va engager notre pays pour des décennies à venir, à quatre mois de l’élection présidentielle, ne relève pas du respect de la tradition républicaine ».

Ils affirment que « les raisons » qui les ont poussés à demander au chef de l’Etat de ne pas signer un accord d’exploitation avec la société Tosyali « sont nombreuses et sont dignes d’intérêt pour (…) tous |leurs] concitoyens ».

Selon les auteurs de la pétition, une convention d’exploitation des mines de fer de la Falémé ne doit pas être signée sans « une concertation à l’échelle nationale ».

Ils estiment qu’il existe « un enjeu de transparence démocratique » relatif à l’exploitation des mines de fer de la Falémé, situées dans l’est du pays.

Les « orientations stratégiques » attendues de l’Etat du Sénégal, concernant ces mines, « doivent faire l’objet d’un consensus national », font valoir M. Camara et ses cosignataires.

« Le choix d’un partenaire turc (…) pourrait mettre en péril nos partenariats en cours avec les autres et l’économie de notre pays du fait des programmes en cours », arguent-ils.

Pour toutes ces « raisons », poursuivent-ils à l’attention du chef de l’Etat, « nous vous demandons de renoncer à l’attribution de cette concession ».

« Une décision contraire de votre part ne relèverait ni de la sauvegarde de l’intérêt national et encore moins d’une analyse bien comprise des enjeux géostratégiques mondiaux », avertissent les auteurs de la pétition.

 

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