Niger : une quinzaine de jihadistes tués avec l’appui de Barkhane

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L’armée nigérienne et la force française Barkhane ont tué une quinzaine de jihadistes dans la nuit de jeudi à vendredi dans l’ouest du Niger à la frontière avec le Mali, ont annoncé le ministère nigérien de la Défense et l’état-major des armées françaises.

« Un détachement de l’opération militaire nigérienne Dongo et un détachement de la force Barkhane ont mené une opération conjointe de grande envergure (…) côtés ennemis, quinze terroristes ont été neutralisés », a indiqué le ministère nigérien dans un communiqué lu samedi soir à la télévision d’État du Niger.

L’opération a été menée au « nord-ouest deTongo Tongo« , dans la région de Tillabéri, où quatre soldats américains et cinq soldats nigériens avaient été tués en octobre 2017 dans une attaque terroriste, a-t-il souligné.

Les jihadistes, qui s’étaient regroupés en plusieurs points près de la frontière malo-nigérienne, ont d’abord été la cible d’un « raid aérien combiné de chasseurs et d’hélicoptères Tigre », a précisé l’état-major des armées françaises dans un tweet

Des soldats nigériens et elements de barkhane

, notamment des commandos parachutistes et de montagne, se sont ensuite « emparés des différentes positions » avant de procéder à une « fouille complète de toute la zone pendant les 48h qui ont suivi ».

Des hélicoptères français ont « appuyé les troupes au sol pendant toute la manœuvre », a ajouté l’état-major. Aucune perte en vies humaines ou matérielle n’est à déplorer côté nigérien et français, a assuré le ministère nigérien.

Une quinzaine de jihadistes « mis hors de combat »

Au total, une quinzaine de jihadistes ont été « mis hors de combat », c’est-à-dire tués selon la terminologie militaire, une « vingtaine de motos récupérées » et 26 armes, dont des mitrailleuses, ainsi que des munitions, saisies, a-t-il précisé.

Il s’agissait « vraisemblablement » de membres du groupe «Etat islamique dans le grand sahara B

» (EIGS), a précisé le porte-parole de l’état-major des armées françaises, le colonel Patrik Steiger, à l’AFP.

« Un exemple d’opération conjointe réussie à l’ouest du Niger », s’est félicitée la ministre française des Armées Florence Parly dans un tweet.

« La monté en pûissance des armées du G5 sahel se poursuit »

, a-t-elle ajouté en référence aux soldats nigériens, l’une des cinq composantes de la force mise en place par les pays de la région (Niger, Mali, Tchad, Burkina Faso, Mauritanie) pour tenter de sécuriser leurs frontières.

Une opération strictement franco-nigérienne

Il s’agissait toutefois d’une opération strictement franco-nigérienne qui n’a pas associé la force antijihadiste conjointe du G5 Sahel.

Cette force, qui suscite beaucoup d’attentes, a subi un coup d’arrêt brutal apres l’attaque de son QG le 29 juin au Mali et doit se reprendre

ses opération en 2019

Au Niger, la France possède une base sur l’aéroport de Niamey à partir de laquelle des avions de chasse et des drones -non armés- opèrent. Dans le cadre de l’opération Barkhane, les forces françaises disposent aussi d’une base à Madama, dans le nord nigérien.

Le Niger a également permis la construction d’une importante base américaine de drones à Agadez (nord), dont le coût est estimé à une centaine de millions de dollars, et qui donne aux Etats-Unis une plate-forme de surveillance de premier plan.

 

 

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