Nouveau pacte asile et migration: le plan pour sortir l’Europe de l’impasse

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Sortir de l’impasse sur les migrations : c’est l’objectif du nouveau pacte de la Commission européenne pour l’asile et la migration, qui est présenté ce 23 septembre à Bruxelles. Attendu depuis des mois, reporté pour cause de pandémie, il arrive alors que la destruction du camp de Moria, sur l’île grecque de Lesbos, a mis plus de 12 000 personnes à la rue et provoqué un sursaut en Europe.

Il n’y aura « plus jamais de Moria », a promis la Commission. Et c’en est fini du règlement de Dublin, qui laissait les pays aux frontières extérieures assumer seuls la prise en charge des demandeurs d’asile. La présidente de la Commission a annoncé son abolition et Ursula von der Leyen promet un texte ambitieux.

La Grèce, l’Italie, Malte et l’Espagne vont-ils enfin pouvoir compter sur la solidarité des 27 ? C’est ce que promet Bruxelles. Mais cette solidarité ne passera pas forcément par l’accueil des demandeurs d’asile, a déjà laissé entendre la Commission; il pourrait s’agir d’une aide financière ou d’une aide au retour des déboutés. Ce qui a le défaut de ravir les pays de premier accueil, laisse au texte une chance de ne pas être bloqué par la Hongrie et ses voisins dont l’hostilité à la répartition des réfugiés n’a pas diminué depuis la crise suscitée par l’arrivée en 2015 de centaines de milliers de demandeurs d’asile. Dès mardi soir, le chancelier autrichien Sebastian Kurz dénonçait le principe d’obligation de solidarité.

Quelles solutions pour les mineurs isolés ?

Le nouveau pacte devrait, certes, sanctifier le secours en mer, mais aussi plaider pour un traitement accéléré des demandes d’asile et des rapatriements. Conjuguer humanité, solidarité, et unanimité des Européens, le pari est encore loin d’être gagné.

Ursula von der Leyen promet tout de même une réforme majeure. La destruction du camp de Moria dans un incendie il y a deux semaines a révélé dans quelles conditions sordides vivaient 12 000 personnes dont de nombreux enfants et mineurs isolés. Des mineurs isolés désormais transférés sur le continent pour la plupart, avec l’aide des ONG. Mais cela ne suffit pas, dénonce l’ONG Metadrasi qui intervient dans tout le pays auprès des mineurs isolés et qui lance une proposition à Bruxelles.

Avec Rfi

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