Lorsqu’il est arrivé à Marseille pour prendre le contrôle de l’OM, l’homme d’affaires américain Frank McCourt avait déclaré vouloir investir 200 M€ pour renforcer l’effectif phocéen. Et parmi les principaux objectifs de la direction olympienne, le recrutement d’un grand attaquant était désigné comme la priorité du mercato. Malheureusement pour l’OM, ce dossier s’est révélé être un véritable bourbier. Car l’OM a beaucoup tenté (Giroud, Balotelli, qui a fini par rallier la Canebière cet hiver, entre autres), mais en vain.
Une situation compliquée qui a poussé l’équipe Eyraud à réaliser ce que les spécialistes du mercato appellent un panic buy, c’est-à-dire un achat de dernière minute pour éviter le pire. C’est ce qui s’est passé avec Kostas Mitroglou. Recruté durant les toutes dernières heures du mercato estival 2017, le Grec débarquait à l’OM avec une réputation de guerrier et ses 36 buts inscrits en 60 matches de Liga NOS avec Benfica constituaient un bilan honorable. Au final, le coup Mitroglou a été un véritable fiasco sportif et financier.
Un but à près d’un million d’euros
Sur le terrain, l’attaquant hellène n’a marqué que 12 buts en Ligue 1 avec l’OM en un an et demi. Un rendement plus que médiocre. Cette saison, les choses se sont même détériorées. Muet sous le maillot phocéen depuis le 7 octobre dernier, le Grec affichait une absence totale de motivation, notamment lors des échauffements d’avant-match. Un constat qui a poussé Rudi Garcia à l’écarter parfois ou à le laisser sur le banc (avec Valère Germain), quitte à aligner un onze de départ sans véritable buteur. Un calvaire qui a finalement pris fin avec son prêt à Galatasaray. Un prêt d’un an et demi.
Acheté 15 M€, Mitroglou aura donc été un échec financier. Au total, ce dernier a en effet marqué 16 buts avec Marseille, toutes compétitions confondues. Chaque réalisation a donc coûté près d’un million d’euros. Ça fait cher, sans compter sur un salaire annuel de 2,6 M€ (plus de 3 M€ bruts). Le septième de la grille salariale du club. Prêté jusqu’en juin 2020, Mitroglou reviendra à l’aube de sa dernière année de contrat. Il va sans dire que si Galatasaray ne le retient pas, une vente devra être négociée au plus vite. Et là, il ne faudra pas oublier de verser 50% du montant de la revente à Benfica. Mais avant d’y penser, l’OM peut déjà se dire que Galatasaray prend en charge la totalité du salaire de « Mitro » d’ici là.