Ousmane Sène charge les migrants: « Prendre la mer, c’est du suicide »

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Directeur du Centre de Recherches Ouest Africain (Warc), Ousmane Sène était, ce dimanche, sur Iradio, l’invité du Jury du dimanche. Naturellement, le phénomène de l’émigration clandestine, avec les jeunes sénégalais qui bravent la mer, était au menu des débats. Et l’ancien du département anglais à Université Cheikh Anta Diop de Dakar partage l’avis du Khalife général qui, par l’intermédiaire de son porte-parole, assimile ce phénomène à du suicide.

Pour Ousmane Sène, le guide religieux a bien raison. « Ce qui se passe actuellement au Sénégal et dans certains pays africains est extrêmement douloureux. Je crois que c’est un suicide parce que si vous allez à un point où vous dites que ’’ma vie n’a plus d’importance est un danger’’. Je crois qu’aller chercher le succès en se suicidant est une quête vaine. C’est un suicide. Traverser la mer avec des pirogues de fortune c’est pratiquement un suicide. Si vous vous en sortez, vous pouvez dire Alhamdoulilahi », a expliqué Ousmane Sène.

L’OISIVETÉ CHEZ LES JEUNES, EST UNE PESTE

À l’en croire, si le phénomène prend de plus en plus des proportions inquiétantes c’est parce qu’il y a la tentation suscitée par l’ignorance et celle suscitée par une influence nocive qui pourrait venir de ceux qui sont déjà installés en Europe et qui encouragent ces jeunes à aller vers l’inconnu. Il y a aussi l’environnement familial qui n’est pas toujours encourageant. De l’avis du Directeur de WARC, face à cet événement, on ne devrait pas dire que l’Etat n’a rien fait pour l’endiguer même si, reconnaît-il, il peut mieux faire. « Quel est le pays, dans le monde entier, qui a réglé le problème des chômages sur son territoire. La puissance américaine a des gens qui dorment sous des ponts », a-t-il fait savoir. Toutefois, il croit que le secteur privé et les pouvoirs publics devraient se dire que la priorité dans leurs activités et dans leurs initiatives c’est de trouver un travail aux jeunes. Parce que, la pauvreté et le manque de travail sont les lits du terrorisme. « L’oisiveté chez les jeunes est une plaie, c’est la peste. C’est une épidémie, une pandémie », dit-il non sans laisser entendre qu’aujourd’hui c’est l’émigration clandestine mais ce manque de travail pourrait pousser les jeunes dans la gueule des terroristes. « Parmi les priorités que devraient suivre l’État mais aussi le secteur privé c’est qu’est-ce-qu’on va mettre ensemble pour que de plus en plus les jeunes trouvent du travail. Il ne faut pas que la politique ralentit notre marche », indique-t-il.

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