« Outrage à la justice »: Jacob Zuma doit estimer lui-même sa peine

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La Cour constitutionnelle a demandé à l’ancien président sud-africain Jacob Zuma, poursuivi pour « outrage à la justice », de déterminer lui-même sa peine dans le cas où il serait jugé coupable. Il doit répondre ce mercredi , relate RFI.

Depuis trois ans, Jacob Zuma refuse de répondre aux convocations de la commission chargée d’enquêter sur la corruption généralisée pendant sa présidence. En février, après un énième refus de témoigner, la commission a demandé à la Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays, de condamner l’ancien chef de l’Etat à deux ans de prison pour « outrage à la justice ».

Car cette fois-ci, l’ex-président avait non seulement ignoré une convocation de la commission mais également enfreint une décision rendue en janvier par la Cour constitutionnelle, l’obligeant à comparaître et le privant du droit à garder le silence.

Dans une directive datée de vendredi et publiée sur le site internet de la Cour constitutionnelle, cette dernière demande que Jacob Zuma détermine « ce qui constitue la sanction appropriée ». L’ancien président doit déposer, au plus tard ce mercredi, une déclaration sous serment expliquant « la nature et l’ampleur de la peine qui devrait lui être imposée ».

Plusieurs millions de frais de justice à payer pour l’ex-président

Les neuf ans de présidence de Jacob Zuma ont été éclaboussés par plusieurs scandales de corruption. Il a finalement été poussé à la démission en 2018. Aujourd’hui, Cyril Ramaphosa le remplace. Il a mis la lutte anticorruption au cœur de ses priorités.

Quelle que soit la décision de la Cour Constitutionnelle, Jacob Zuma devra payer les frais des poursuites pénales engagées contre lui. D’après la Cour d’appel d’Afrique du Sud, ils s’élèvent à plusieurs millions d’euros.

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