Prison de Rebeuss : une restauratrice tombe en tentant d’introduire de la drogue cachée dans un seau.

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Restauratrice, Njira K. alias Mame Diarra a été attraite devant la barre du tribunal des flagrants délits pour répondre des délits de détention de drogue en vue d’usage et tentative d’introduction irrégulière de drogue en milieu carcéral. En effet, la prévenue a été arrêtée, ce 21 février, après la découverte par les gardes pénitentiaires de la drogue cachée dans un seau destiné à un prisonnier répondant au nom de Niakhasso en détention à la maison d’arrêt de Rebeuss. La cinquantaine qui, d’ailleurs, confie ignorer son âge exact, elle a été présentée au juge pour clarifier son acte. Niant dans ses déclarations détenir de la drogue, elle encourt 6 mois d’emprisonnement ferme si le juge suit le réquisitoire du procureur général.

« Je suis vendeuse près de la prison. J’ai fais 10 ans là-bas, c’est nous qui y vendions le petit déjeuner et le déjeuner avant la survenance de la pandémie, c’est après qu’on a arrêté la vente », a déclaré Njira K. avant que le juge ne l’interpelle sur son acte.

« J’ai prêté ma pièce d’identité à un visiteur pour l’aider à faire entrer de la nourriture. C’est le fils d’un vieux visiteur qui est venu me demander ma carte d’identité sur la demande de sa grande sœur afin de pouvoir introduire le seau, je lui ai alors donné ma pièce. C’est leur père qui venait souvent pour les visites mais il est décédé récemment », a expliqué la mise en cause avant de poursuivre sur les circonstances de son interpellation.

« Le jeune homme est revenu pour me dire d’aller répondre à l’entrée de la prison et comme j’étais prise, je l’ai orienté auprès d’un garde ce que je fais régulièrement avec certains qui s’abonnent à mes plats pour leurs parents prisonniers, mais j’ignorais que les gardes me demandaient pour de la drogue trouvée dans le seau », a-t-elle dit perdant souvent les mots.

« Au temps où on vendait aux alentours de la prison, des détenus étaient abonnés à mes plats et quand je leur livrais les plats, j’y mettais aussi ma pièce d’identité, c’est une fois à l’intérieur que les gardes sauront de qui, les plats provenaient », a dit Njira K. Alias Mame Diarra qui décrit le seau dans lequel était enfoui le cornet de chanvre indien comme seau qui servait à contenir du chocolat tartiné », a-t-elle fait savoir.

Dans son réquisitoire, le parquet a relevé la culpabilité de la dame Njira K. et s’est désolé du phénomène qu’il qualifie de récurrent.

« Le plat n’a pas échappé à la vigilance des gardes pénitentiaires. C’est grâce à la fouille que la drogue a été retrouvé. Des cas similaires sont notés dans le milieu carcéral et cela n’honore pas les prisons », a fait savoir le maitre des poursuites qui a requis 6 mois d’emprisonnement ferme contre la mise en cause.

Pour la défense assurée par Me Assane Dioma Ndiaye, la prévenue est victime d’un coup prémédité par un visiteur qui a abusé de la confiance de Njira K.
« Tout ceux qui gravitent autour de la maison d’arrêt connaissent Njira K. alias Mame Diarra. Le père de l’auteur du coup était un abonné des services de Mame Diarra jusqu’à son décès, c’est après que son enfant s’est joint pour faire passer la nourriture à Rebeuss. La prévenue ignorait que le seau contenait de la drogue. Le chanvre n’a pas été trouvé entre ses mains car elle ne s’est pas présentée physiquement à l’entrée. On ne peut pas lui opposer une détention matérielle du chanvre. Elle mérite une présomption de bonne foi. Elle est une victime qui a peut être été naïve, car elle avait l’habitude de livrer des plats, elle a cru qu’elle n’allait jamais vivre ce genre de coup », a soutenu l’avocat.

Au regard des observations, Me Assane Dioma Ndiaye a plaidé à titre principal de bien vouloir la relaxer au bénéfice du doute. Il a, à titre subsidiaire, sollicité une application bienveillante de la loi.

L’affaire est mise en délibéré au 30 mars prochain…

Avec dakaractu

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