Le procès opposant le journaliste Pape Alé NIANG à l’ancien Directeur du COUD s’est tenu ce 25 août jusque tard dans la nuit au palais de Justice de Dakar.
Après plusieurs renvoies, les parties se sont finalement retrouvés devant le juge pour solder leurs comptes. Ainsi, le ministre représenté par ses avocats, accuse le journaliste d’avoir pris « le risque de présenter quelqu’un comme un vulgaire délinquant, un voyou, un bandit qui détourne. (…). Parce que Nafy NGOME KEITA était derrière lui ».
Ce que Pape Alé NIANG a totalement nié indiquant s’être basé sur le rapport de l’OFNAC. « Je n’ai fait que reprendre les conclusions du rapport. Je me suis basé sur le rapport qui dit qu’il a commis des faits d’escroquerie et de détournements de deniers publics. Et le rapport a recommandé qu’il soit relevé de ses fonctions et qu’il ne soit plus nommé à un poste public. Nafy NGOM KEITA avait même demandé l’ouverture d’une information judiciaire contre lui. Donc, c’est le rapport de l’OFNAC qui est diffamatoire, parce que c’est ce que j’ai intégralement repris dans le livre», a-t-il déclaré devant la barre.
Le verdict est attendu le 13 octobre 2020. Le ministre demande un dédommagement de 10 milliards aux prévenus pour son image écornée.
Pour rappel, à la sortie de son livre « Scandale au cœur de la République : dossier du COUD », Cheikh Oumar HANN a poursuivi Pape Alé NIANG pour diffamation, Mody NIANG et Nafy NGOM KEITA de complicité de diffamation.