Le temps est une donné précieuse qui invite les acteurs politiques à inscrire leurs actes dans le temps qu’il est imparti, relativement à la date butoir consacrant les prochaines élections locales. Mais dans l’embrouillamini, le landerneau politique national semble être victime d’un coup d’épée dans le brouillard des ambitions démesurées des ténors politiques. L’opposition bute sur son homogénéité et le pouvoir sur la cherté de la vie. Les échéances approchent à grands pas et ces deux entités se retrouvent à la croisée des chemins !
Plusieurs raisons concourent à penser que pouvoir comme opposition continuent de freiner des quatre fers pour la bonne et simple raison qu’il leur es imparti un temps qui risque de leur être fatal s’ils n’y prennent pas garde. En effet à quelque encablures des échéances locales, l’opposition peine à asseoir un grand cadre qui puisse contrebalancer politiquement les visées du pouvoir. Sa grande coalition en gestation tant rabâchée dans les médias et qui réunirait théoriquement Khalifa Sall, Ousmane Sonko, Serigne Moustapha Sy et Karim Wade a presque volé en éclats. In extrémis, le Pds a claqué la porte ou du moins ne serait jamais partant pour une telle entité politique. Pape Diop de Bokk Gis Gis a jeté le pavé dans la mare, Decroix en a mis une croix et Thierno Bocoum idem. Au même moment, le Congrès de la Renaissance Démocratique (CRD) s’active et appelle à une large coalition de l’opposition pour faire face à Macky Sall. Ce qui démontre à suffisance que ce n’est pas demain que l’opposition va définir un grand cadre qui prenne en compte son envergure, ses orientations et ses stratégies pour faire face à la majorité présidentielle qui serait en mauvaise posture. Pour cause, les sénégalais ne savent plus à quel saint vouer leur sort à cause de la hausse exagérée du coût de la vie consécutive à la flambée des denrées de première nécessité. Le temps joue-t-il contre ces deux entités politiques en charge de la gestion du pays ou de la conquête démocratique de ce même pays ? De toute évidence, si l’opposition rate le coche de son unité organique, ce sera le chaos, d’autre part si le pouvoir ne maitrise pas le coût de la vie devenu insupportable pour les sénégalais, bonjour les dégâts. Dans l’un ou l’autre cas, le temps joue bien contre ces professionnels de la politique dont le seul hobby est la jouissance du pouvoir ou presque !