Sans mettre de gants, Harouna Touré, l’adjoint au préfet de Bounkiling a dénoncé la non implication des élus locaux de sa circonscription dans la conservation de l’environnement. Chaque année, ce sont des milliers d’hectares qui partent en fumée sous le regard contemplateur des différents magistrats des 14 communes.
Selon le lieutenant Antoine Thiaw, chef du secteur des Eaux et Forêts et Chasse de ce département, en 2017, il y a eu 16 cas déclarés de feux de brousse qui ont consumé 2000 hectares. En 2018, 22 cas de feux de brousse ont été dénombrés pour une superficie brûlée de 1000 hectares. Et en 2019, ce sont au total 35 cas de feux de brousse qui ont été enregistrés pour une surface de 625 hectares brûlée.
Au constat de la recrudescence de ces feux de brousse, le chef de l’exécutif départemental a tenu avec les services compétents un comité départemental de développement (Cdd) pour évaluer les différentes stratégies mises en place les années précédentes. Même si elles ont été concluantes en matière de surface brûlée, il reste que le nombre de cas de feux de brousse s’amplifie chaque année.
C’est pourquoi, les différentes recommandations sont allées dans le sens d’élaborer un plan d’action plus efficace impliquant tous les acteurs qui doivent se mobiliser pour trouver les moyens matériels et financiers nécessaires. Mais le lieutenant invite surtout les populations à dénoncer les auteurs de ces crimes contre l’environnement, expliquant que sans les renseignements, on ne peut pas avoir des résultats. Et l’autorité administrative de demander aux élus du département de réinvestir, dans la lutte contre les feux de brousse, les recettes qui leur sont reversées par les Eaux et Forêts via le trésor public.