Relations Sénégal-Turquie : Macky et Erdogan pour la diplomatie de l’arachide

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La coopération entre le Sénégal et la Turquie se porte bien. C’est ce qu’ont fait savoir les chefs d’Etat des deux pays hier, lors de leur face-à-face avec la presse. Si Erdogan annonce que davantage d’investissements seront faits au Sénégal, Macky Sall lui veut que l’arachide produite dans notre pays puisse conquérir le marché Turc.

Le renforcement des échanges entre le Sénégal et la Turquie, c’est ce que souhaite le chef de l’Etat. Macky Sall, qui a reçu hier le Président turc Recep Tayyip Erdogan dans le cadre d’une visite officielle, s’est dit satisfait de la coopération entre les deux pays. Ainsi, les deux chefs d’Etat ont annoncé la signature de 7 nouveaux accords dans les domaines de la santé, de l’éducation, du sport, de la culture, de la sécurité. Dans la même veine, le Président Sall a affiché sa volonté de voir l’arachide produite dans notre pays «conquérir le marché turc» après celui de l’Asie. Sur la question de la coopération économique entre les deux pays, M. Sall s’est aussi réjoui du fait que les secteurs privés turc et sénégalais travaillent ensemble. Citant le domaine des infrastructures, le chef de l’Etat soutient que cette collaboration «signifie plus de prospérité partagée et plus d’emplois et d’activités génératrices de revenus». Soulignant qu’il y a encore un «grand potentiel non encore exploré», Macky Sall informe que cette coopération sera élargie à d’autres domaines. Parlant des échanges, le Président turc a fait savoir que les objectifs fixés en 2018 ont été atteints avec 400 millions de dollars de volume d’échanges. D’après M. Erdogan, les données de 2019 montrent que davantage d’investissements seront faits. A l’en croire, l’objectif c’est d’atteindre 1 milliard de dollars. «Les entreprises turques participent et sont prêtes à contribuer davantage», a-t-il dit.
Interpellé sur la présence des entreprises turques comme Tosyali, le chef de l’Etat rappelle que c’est un investissement privé au Sénégal chargé de «mettre en place une unité de fabrication». Seulement, souligne le Président Sall, cette charge peut évoluer si on soumet «une demande pour faire la remontée de filière, c’est-à-dire au lieu d’importer le fer de voir dans quelle mesure il pourrait être autorisé à exploiter». Et cela, précise-t-il, «dépendra des discussions que nous aurons et des conditions dans lesquelles nous nous accorderons». Pour le moment, le chef de l’Etat est satisfait du travail de cette entreprise. «Dans un premier temps, ils ont fait un investissement de l’ordre de 100 millions, à terme ce sera plus de 400 millions de dollars. C’est pour l’emploi au Sénégal un investissement. C’est ce qu’il faut encourager, un investissement direct étranger qui nous procure de la croissance et de l’emploi», s’est-il réjoui. C’est aussi le même sentiment qui l’anime concernant la gestion de l’Aibd par les Turcs. A ce sujet, M. Sall souligne qu’il y a «quelques écueils de temps en temps mais cela n’est pas propre aux entreprises turques». D’après lui, les engagements sont respectés. «J’avais insisté pour que tous les emplois soient préservés et ils ont accepté. Il faut que tout le monde travaille pour la rentabilité de cette infrastructure majeure», a-t-il fait savoir.
Le partenariat avec les deux Etats, marqué par la réalisation des infrastructures, va se poursuivre avec la construction du stade olympique de 50 000 places dont le chantier sera lancé le 20 février prochain. Lors de cette conférence de presse, Macky Sall a rappelé les infrastructures réalisées avec le concours de la Turquie comme l’aéroport Aibd, la Cicad, Dakar Arena, le centre des expositions, le marché d’intérêt national.

 

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