Sénégal: Entre inquiétude et espoir, le secteur des hydrocarbures en plein dynamisme

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Le secteur des hydrocarbures au Sénégal présente un dynamisme qui suscite à la fois espoir et inquiétude. Espoir, parce que le premier baril de pétrole et le « first gas » seront produits dans moins de trois années. De plus, des ingénieurs sont à pied d’oeuvre dans les différents chantiers au Sénégal, en Chine, au Singapour et aux Etats-unis pour préparer le dispositif devant permettre l’exploitation du gaz naturel de Grand Tortue Ahmeyim. Inquiétude, parce qu’avec la situation plus ou moins tendue avec les récentes manifestations, d’aucuns craignent que des forces occultes n’attisent la tension pour mettre la main sur le pétrole. 

Le spécialiste japonais des flotteurs MODEC a commandé deux grues géantes pour un navire flottant de production, de stockage et de déchargement. Ce FPSO est construit sur le chantier chinois Cosco Chipping Heavy Industry pour un déploiement sur le développement de Woodside à Sangomar au large du Sénégal.

Le pays recevra, début avril, un bateau-usine lui permettant de réceptionner en mer, plutôt qu’à terre, du gaz naturel liquéfié (GNL). L’unité flottante de stockage et de regazéification sera déployée sur les côtes sénégalaises dans les prochaines semaines, pour une mise en service prévue en juin.

Les ingénieurs sont à pied d’oeuvre dans les différents chantiers au Sénégal, en Chine, au Singapour et aux Etats-unis pour préparer le dispositif devant permettre l’exploitation du gaz naturel de Grand Tortue Ahmeyim, un gisement à cheval entre le Sénégal et la Mauritanie. Il s’agit de la construction de Vingt et un (21) caissons au port autonome de Dakar sur un espace dédié de 13 ha. La construction du bateau de pré-traitement du gaz (FPSO) est également en cours en Chine. La construction, au Singapour, de l’unité flottante de liquéfaction du gaz et les installations sous-marines, en cours de confection aux Etats-unis.

La loi sur le contenu local dans le secteur des hydrocarbures se matérialise de plus en plus. En effet le Président Macky Sall a officialisé l’attribution de deux contrats de concessions portuaires attribués au secteur privé national sénégalais regroupé en consortium. Signées avec le Port autonome de Dakar, ces conventions concernent un terminal de supports logistiques d’activités portuaires et d’un terminal de gaz liquéfié. Cette convention qui entre dans le cadre de la matérialisation du contenu local, marque la présence pour la première fois sur la base logistique du port, d’investisseurs locaux. Selon le chef de l’Etat, ce projet contribuera à moderniser la plateforme logistique avec un programme d’investissement à terme de plus de 46 milliards. Un autre projet d’investissement sur le gaz est en vue. Macky Sall avait appelé les acteurs à se regrouper en consortium pour répondre aux critères d’adjudication. Ce qui a été fait. Avec l’attribution de ces deux contrats de concessions portuaires, le secteur privé entend ainsi relever le défi pour jouer pleinement sa partition dans la création de richesses et d’emplois.

Suite à un audit, le Bureau Véritas a décerné à Dakar Terminal, opérateur du terminal roulier El Hadji Malick SY, la certification ISO 9001 version 2015. Ce, grâce à l’engagement au quotidien de Dakar Terminal dans l’élaboration, l’application et l’évolution permanente des dispositions du système de management de la qualité. cette certification ISO 9001 :2015 est la consécration des investissements consentis dans la modernisation et le développement de terminal du Port de Dakar.

Le Sénégal, futur pays producteur de pétrole et de gaz, l’inquiétude s’agrandit suite à l’affaire « sweet beauty » impliquant le député Ousmane Sonko et une masseuse, qui pourrait avoir un impact à basculer le pays dans la malédiction du pétrole. La malédiction de l’or noir a tendance à accroître la corruption, à renforcer le pouvoir des dictateurs et à fragiliser les jeunes démocraties. Selon des experts pétroliers, l’exploitation du pétrole peut susciter des conflits de trois manières: créer une instabilité économique, source de troubles politiques; les revenus servent souvent à financer des mouvements insurrectionnels et enfin,  l’exploitation pétrolière encourage les mouvements séparatistes.

A.K.C – Senegal7 

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