« Tailleur constitution » : Ismaïla Madior Fall solde ses comptes

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Ismaïla Madior Fall a profité d’un panel sur la justice et l’État de droit à l’Ucad pour solder ses comptes. Selon Wal fadjri, à ceux qui le taxent de « tailleur de la constitution », il a lancé : « À l’université, je gagnais suffisamment ma vie et personne ne m’insultait, a-t-il lancé. Aujourd’hui je suis à la tête du ministère de la Justice parce que j’estime que je peux continuer à réformer mon pays. Ce n’est pas parce qu’il y a une conjoncture dans la justice qu’on doit casser et changer tout. »

À en croire le Garde des Sceaux, la justice n’est indépendante dans aucun pays. Et pour étayer son propos, il cite une enquête de l’Union européenne qui dit qu’il n’existe aucun pays au monde où les citoyens sont satisfaits de leur justice. Pas même les États-Unis où, a-t-il souligné, « il y a une justice pour les pauvres et une autre pour les riches ».

« Les Sénégalais pensent que les problèmes qui se posent  dans notre pays sont spécifiques, a martelé Ismaïla Madior Fall. Il n’y a aucun pays dans le monde où 60% des populations sont satisfaits de leur justice. D’où la nécessité de relativiser les discours selon lesquels il y a une rupture de confiance entre les juges et les citoyens. Il faut faire attention aux spéculations. »

Le ministre de la Justice a fait cette plaidoirie en faveur de l’exécutif, soupçonné d’instrumentaliser la justice, en invitant ses détracteurs à faire la différence entre l’indépendance de la Justice et l’indépendance de la magistrature.

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