Le quartier de Thiaroye Miname s’est réveillé dans l’émoi et la consternation. Fatma D. s’est donnée la mort par pendaison hier mercredi.
Enceinté par son amant qui a refusé d’assumer la paternité de sa grossesse, elle subissait la une forte pression familiale au point de mettre fin à ses jours.
Quand son enfant est né, elle est devenue dépressive et développe des relations conflictuelles avec sa famille, en particulier ses frères qui crient au déshonneur de la famille.
Ainsi, les membres de la famille lui mènent la vie dure et la persécutent quotidiennement. La maman s’en mêle et se ligue avec les jeunes garçons contre la jeune mère célibataire. Désemparée, Fatma tient le coup tant bien que mal et tente de contenir les incessantes réprimandes de sa famille.
Mais hier, elle a craqué quand sa famille a décidé de l’expulser de la maison familiale. Fatma se retire seule dans sa chambre. Elle confectionne une corde avec du « Njampé » et passe à l’action: elle glisse le « njampé au travers de la poutrelle de la chambre et l’enroule autour du cou. Elle monte sur une chaise et se pend. Elle se débat ensuite dans tous les sens, provoque un bruit assourdissant dans la pièce.
La maman entend le vacarme, mais elle pense aux coups de corne des moutons dans l’enclos de la maison. Mais, quand les bruits ont persisté, elle interrompt sa lessive, soulève le rideau de la chambre et tombe net sur le corps ballant de sa fille qui était déjà morte.
Elle relâche le rideau et pousse des cris de détresse. Alerté, le voisinage accourt et constate le drame. La police débarque sur les lieux et effectue les constatations d’usage. La dépouille est transférée à l’hôpital pour autopsie. Des membres de la famille ont été auditionnés par la police.