Un homme gruge des agriculteurs de leur récolte d’oignons et de pommes de terre

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Au moment où l’Etat achète des vivres aux commerçants pour les distribuer aux démunis, le sieur Abdou Ba s’est fait passer pour un de ses agents auprès d’un agriculteur pour l’escroquer.

Le plaignant Aliou Ba, âgé de 40 ans, agriculteur domicilié à Mboro, a été victime d’escroquerie de la part du nommé Abdou Ba. « Je suis agriculteur et spécialisé dans la culture de pommes de terre et d’oignons. Au courant du mois d’avril, alors que je venais de récolter des pommes de terre et de l’oignon, un nommé Djiby Sow m’a fait savoir qu’il était en mesure de me mettre en rapport avec un client pour écouler rapidement ma récolte », a raconté la victime aux policiers.

Son interlocuteur le met ainsi en rapport avec le nommé Abdou Ba. Celui-ci se présente comme un agent de l’Etat et lui manifeste son souhait de nouer avec lui des relations d’affaires. Et pour mieux mettre en confiance sa victime, il lui fait savoir que c’est le gouvernement qui l’a envoyé dans la cadre de sa politique de soutien aux populations démunies. Ce, suite à la pandémie du Covid 19. Il a manifestant à l’agriculture ses dispositions à acheter toutes sa récolte qu’il payerait une fois la marchandise livrée à Dakar.

Ayant confiance en son interlocuteur, le sieur Aliou Ba partage l’information avec ses collègues qui ont aussi accepté sa proposition. Le mis en cause lui demande d’assurer la livraison après avoir mis à leur disposition une voiture pour le transport de la marchandise. En même temps, il l’a assuré qu’une fois à Dakar, le paiement serait fait sans délai. Au lieu convenu, plus précisément au rond-point ‘’case bi’’, l’agriculteur trouve le sieur Abdou Ba en compagnie d’autres individus. Après quelques échanges, celui-ci lui fait savoir que le camp militaire de Thiaroye où la livraison devrait se faire était fermé. « Il m’a demandé de passer la nuit avec lui à Guédiawaye. « Le lendemain, la marchandise a été déchargée à notre insu. Et il m’a demandé d’attendre encore quelques jours pour qu’il puisse me payer. Ses engagements n’ont jamais été respectés » a expliqué le plaignant.

Face aux limiers, l’escroc a reconnu les faits qui lui sont reprochés, tout en se perdant dans des explications peu convaincantes. Il a été déféré au parquet en attendant d’être fixé sur son sort.

Le Témoin

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