Vente illicite de médicaments : 410 dépôts clandestins à Touba

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Touba compte pas moins de 410 dépôts clandestins de médicaments, selon les estimations du chef de service de néphrologie de l’hôpital Mawlatoul Fawzeyni, Dr Mouhamed Daha BA. « Touba est une ville spéciale, les dépôts comparés aux officines, c’est pratiquement 100 fois, regrette-t-il, repris par Vox populi. Parce qu’il y a 410 dépôts clandestins contre 41 officines. C’est une ville un tout petit peu disparate où le marché des médicaments de la rue est monnaie-courante. Les points les plus saillants, c’est le marché Ocas et les artères des structures hospitalières. »

A l’en croire, « le problème majeur, c’est que les malades qui viennent n’avouent pas qu’ils ont pris des médicaments mais il y a une pratique à Touba, le fait de se soigner de manière ancestrale ou empirique, une asthénie physique, ils utilisent ce qu’on appelle la terramycine et la boisson gazeuse. Et l’effet, c’est que le malade vient dans un état de diarrhée profuse. Quand on dit diarrhée, le malade se vide d’eau, ce qui fait qu’il peut avoir une atteinte rénale. Donc, le plus souvent, ce sont des genres de malades qu’on reçoit en urgence. C’est pourquoi même, dans nos consultations en néphrologie, 99% des patients ont eu à s’approvisionner dans les dépôts. »

Le coordonnateur de l’association ’’Walou Askan Wi’’ confirme, soulignant qu’en six (6) ans d’existence, ils ont remarqué que « parmi les causes d’insuffisance rénale, il y a cette utilisation abusive de médicaments auprès des dépôts. Cela pour des raisons diverses parce que c’est des médicaments accessibles, délivrés sans ordonnance. »

 

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