Violences en milieu scolaire, protocole d’accord signé avec l’État : Les mises au point du Saems

0 8

Que l’État se le tienne pour dit. Si les points du protocole d’accord, notamment la question de la révision du système de rémunération des agents de l’État, la question des lenteurs administratives dont l’ADIE dispose de la plateforme pour la dématérialisation, signé depuis le 30 avril 2018, ne sont pas réglés d’ici la rentrée, le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (Saems) avertit qu’il n’y aura pas d’ouverture des classes au mois d’octobre.

Et c’est le secrétaire général du Saems, Saourou Sène, qui en fait la mise au point. Il explique : « Si nous n’avions pas le patriotisme en bandoulière, il n’y aurait pas d’examens cette année. Mais nous avons lancé un plan d’action pour le mardi, un débrayage à 9 h et une grève totale le mercredi pour protester contre l’immobilisme, le silence coupable du gouvernement du Sénégal par rapport au protocole d’accord. »

C’était au cours d’une conférence organisée par le Saems/Section Mbour et ayant pour thème « L’engagement syndical et la législation scolaire ».

En effet, bien qu’ils œuvrent dans l’engagement syndical pour le respect de leurs droits, aujourd’hui, les professeurs doivent aussi faire face à une situation qui sévit en milieu scolaire.

« C’est une école de plus en plus non-respectée par l’État du Sénégal, par beaucoup d’acteurs, par les parents d’élèves et les élèves », diagnostique, Saourou Sène.

Il condamne d’ailleurs avec la dernière énergie les violences notées dans le milieu scolaire et perpétrées par des élèves sur des enseignants et, parfois, par des parents d’élèves sur des enseignants.

« Il y a nécessité de s’engager pour l’école. Bien sûr, en s’engageant pour l’école aussi, il faut le faire en connaissant la législation scolaire, en sachant déjà ce qui relève de notre droit pour que nous puissions non seulement exercer ce droit, mais également, faire notre devoir d’enseignant, parce qu’après tout, nous avons choisi ce noble métier combien important pour la construction nationale. Nous profitons aussi de l’occasion pour dire à l’opinion que nous en avons marre de ces violences notées à Kébémer et partout dans le Sénégal, et qui sont exercées sur des enseignants », déplore le SG.

Au cours de la conférence, les syndicalistes ont baptisé leur nouveau siège Saourou Sène.

 

 

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.