Le président russe Vladimir Poutine a annoncé, jeudi 31 mars, avoir signé un décret imposant aux acheteurs des pays étrangers « inamicaux » de payer en roubles les livraisons de gaz naturel à compter de vendredi, et prévoyant la suspension des contrats en cours s’ils n’obtempèrent pas.
Vladimir Poutine a annoncé ce jeudi que les acheteurs de gaz russe de pays « inamicaux » devront, à partir de vendredi, payer en roubles depuis des comptes en Russie sous peine d’être privés d’approvisionnements, mesure touchant surtout l’Union européenne. Le prix du gaz reste cependant libellé dans la devise des contrats en cours, soit le plus souvent en euros ou en dollars.
« Ils doivent ouvrir des comptes en roubles dans des banques russes. Et de ces comptes ils devront payer le gaz livré et cela dès demain », a déclaré Vladimir Poutine à la télévision après avoir signé un décret en ce sens. Il a ajouté qu’en cas de refus, « les contrats en cours seront arrêtés ». « Si ces paiements ne sont pas effectués, on considérera que ce sera une infraction aux obligations de la part de l’acheteur, et cela aura toutes les conséquences qui s’imposent », a insisté le président russe.
Il a rappelé que cette mesure était une réponse au gel de quelque 300 milliards de dollars des réserves en devises dont la Russie disposait à l’étranger, une sanction décidée par les Occidentaux en représailles à l’offensive russe en Ukraine.
Moscou a publié début mars une liste de pays « inamicaux » qui comprend notamment les États-Unis, les membres de l’Union européenne, le Royaume-Uni, le Canada, le Japon, la Suisse, Taïwan, la Corée du Sud, la Norvège et l’Australie.
Rfi