Concours d’entrée à l’école nationale de Police : En colère, 43 auxiliaires dénoncent une « radiation injuste »
Des auxiliaires de police radiés ne digèrent pas leur colère après cette mesure qu’ils jugent injuste. Leur seule faute, disent-ils, est d’avoir postulé au concours d’entrée aux écoles de la Police et de la Gendarmerie. Se disant lésés, ces ex militaires invitent les autorités à se pencher sur leur sort :
Quarante trois (43) anciens militaires ne digèrent pas leur exclusion des différents concours paramilitaires. Une décision qu’ils qualifient d’injustes car, selon eux, ils n’ont jamais dérogé à la règle. « Nous sommes des anciens militaires. Après notre libération, nous guettions les concours paramilitaires. Après l’annonce par la Police d’un recrutement de 3000 éléments auxiliaires. Nous avions réussi à intégrer la formation à l’ISRA de Kaolack. Au cours de la formation, on nous avait clairement signifié que nous pouvions faire en même temps d’autres concours. A l’issue de notre formation, nous étions affecté à différents corps ce qui a coïncidé avec le début des concours pour lesquels ont avait postulé. On nous a ainsi autorisé à aller concourir pour intégrer la Gendarmerie et d’autres corps. Ce qui nous a pas empêché de faire également le concours d’entrée à l’école nationale de la Police qui sera tenu plus tard. C’est en plein examen qu’on nous a extirpé des salles de classes avant d’être affecté dans divers corps. Trois semaines plus tard, ils nous ont appelé pour nous signifier notre exclusion. Ne se limitant pas là, le ministère de l’intérieur a émis un courrier, envoyé aux différents corps, pour nous empêcher de postuler aux autres concours. Bref nous étions radiés. Parmi nous, il y’en a qui avait déjà intégré l’école de la Gendarmerie mais ils ont été frappés par cette mesure », a soutenu l’un des anciens soldats qui préfèrent garder l’anonymat. Ces auxiliaires de police radiés sont accusés par la hiérarchie d’avoir fait une faute grave, ce qu’ils réfutent formellement, « ils nous ont collé un motif en soutenant que nous étions parti en grève alors que c’est totalement faux. La Police, l’Armée et les autres corps ne vont jamais en grève. Si un élément des corps militaires et paramilitaires fait une faute grave, il est immédiatement emprisonné. Pourquoi, ils nous radient alors qu’on a fait rien de grave ? Comment peut-on aller en grève alors qu’on ne s’est rencontré qu’à l’issue de nos différentes mutations ? » s’interroge leur porte parole qui invite les autorités à de meilleurs sentiments, « on n’a rien fait de mal. Nous gardons toujours les convocations que nous avait délivrée la Direction des Ressources humaines de la Police pour nous permettre de passer les concours. Nous les invitons à émettre une note envoyée aux corps paramilitaires pour qu’on puisse faire nos concours. Ceux de la Douane et de l’Administration pénitentiaire se profilent. Qu’ils nous laissent tenter notre chance », réclament en concert les anciens militaires qui se disent lésés.