La France est accusée de violer l’espace aérien malien après la diffusion par Paris de séquences filmées par un drone montrant des enterrements massifs par des « mercenaires russes » sur une ancienne base militaire française.
La junte au pouvoir au Mali a rompu ses accords de défense avec la France, condamnant les « violations flagrantes » de sa souveraineté nationale par les troupes françaises présentes sur place.
« Depuis un certain temps, le gouvernement de la République du Mali constate avec regret une détérioration profonde de la coopération militaire avec la France », a déclaré le porte-parole, le colonel Abdoulaye Maiga, dans une déclaration télévisée lundi.
Maiga a cité de multiples cas où les forces françaises ont violé l’espace aérien du pays. Il a également fait référence à la décision prise par la France en juin 2021 de mettre fin aux opérations conjointes avec les forces maliennes.
Les tensions entre la France et la junte malienne, qui a pris le pouvoir en août 2000, ne cessent de croître depuis un certain temps.
Le Mali a accusé l’armée française « d’espionnage » et de « subversion » après avoir utilisé un drone pour filmer ce que la France considère comme des mercenaires enterrant des corps près d’une base militaire.
Le drone a survolé « illégalement » la base de Gossi le 20 avril, le lendemain du jour où les forces françaises ont rendu le site au Mali, a déclaré la junte dans un communiqué mardi.