La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) dément que le franc CFA ait fait l’objet d’une dévaluation par rapport à l’euro.
Dans un communiqué, l’institut d’émission commun aux Etats membres de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) déclare avoir ‘’pris connaissance d’un article diffusé sur les réseaux sociaux annonçant une dévaluation du franc CFA par rapport à l’euro qui serait survenue le 9 mars 2022’’.
‘’La BCEAO dément formellement cette information et précise que le taux de change entre l’euro et le franc CFA demeure inchangé, à savoir 1 euro = 655,957 francs CFA’’, souligne le texte.
Il signale que ‘’les taux de change officiels des principales devises sont publiés quotidiennement sur son site internet consultable sur l4 pays africains dans la rubrique ‘Statistiques – Cours des devises contre franc CFA’”.
La BCEAO ‘’invite par conséquent les populations à la plus grande vigilance et à ne se référer qu’aux seules voies de communication officielles usuelles de l’institut d’émission’’.
Elle dit se réserver ‘’le droit d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre des auteurs et complices des actes et messages de nature à porter atteinte aux signes monétaires ayant cours légal dans les Etats membres de l’UMOA’’.
Le franc CFA est la dénomination de la monnaie commune de 14 pays africains. Huit d’entre eux, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, constituent l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Le franc CFA est également utilisé par le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Tchad, qui constituent la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), dont l’institut d’émission est la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).
Depuis le 1er janvier 1999, la parité du franc CFA s’établit à 655,957 francs CFA pour un euro.Le 11 janvier 1994, le franc CFA avait été dévalué de moitié. D’un franc français pour 50 francs CFA, sa valeur était alors passée à 1 franc français pour 100 francs CFA.
Cette dévaluation s’était traduite par une importante baisse du pouvoir d’achat dans les pays utilisant cette monnaie, en particulier dans les centres urbains tournés vers les produits importés. Mais elle avait aussi favorisé une relance de la production locale ,note l’Aps.