Le dièse de Sara: Cheikh Yerim Seck ou l’intellectualisme excédentaire

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Un personnage controversé, au verbe souvent acide ou miel selon sa convenance ou pourrait-on le dire également au gré de ses humeurs. Le dièse du jour va à la rencontre d’une personnalité pas comme les autres ,un homme sous le feu des projecteurs. Cheikh Yerim Seck puisque c’est de lui qu’il s’agit,juché sur sa quarantaine d’or aux reflets de cendre garde toujours cet aire de dandy de son temps. Chez lui tout est communication jusqu’au style vestimentaire.
Le journaliste est connu pour ses critiques acerbes avec une frange de la classe politique alors qu’il caresse d’autres dans le sens du poil. Ces sorties font toujours les choux gras de la presse qui n’en sort jamais bredouille qu’importe la quintessence du butin.

Mais qui est Cheikh… Yerim Seck. Né en 1969 à Dakar, l’homme est juriste de formation. Il est titulaire d’un diplôme de 3e cycle en droits fondamentaux de l’université de Paris-X, et a enseigné à l’université de Conakry à la fin des années 1990.

International dans le collimateur….
Le juriste commence sa reconversion en journalisme. De fil en aiguille, il se taille une célébrité lors de son passage à Jeune Afrique comme stagiaire en 2003, chez Béchir Ben Yahmed. L’apprenti journaliste se fait rapidement un nom alors qu’il vient de pénétrer la sphère prestigieuse des médias. Doté de ce nouveau galon, cheikh Yerim Seck va avoir pignon sur rue dans les grandes capitales africaine. Même si l’objectif de ses déplacements officiellement sont de collecter l’information ,la nouvelle trouvaille de Jeune Afrique tire son épingle du jeu. Arrivé en journalisme sur le tas,il affirme lui-même<< J’ai essayé d’imiter ce qui se fait le mieux dans le métier >> avoue t-il. La mayonnaise a pris ,tout lui reussit et lui donne des ailes solides désormais il enchaîne succès sur succès avec une notoriété quasi parfaite. Mais un mauvais vent vient tourner le gouvernail de ces projets.

Le flop d’un destin de rêve…
Le 8 septembre 2012, le château de carte s’était effondré pour Cheikh Yérim Seck . Son fatum devenu fiel basculait dans une sombre histoire de viol prétendument commis sur l’étudiante Ndéye Aïssatou Tall, fille du magistrat Boubou Diouf Tall. Le journaliste a toujours nié les faits qui lui étaient reprochés mais le verdict fut sans appel : 3 ans de prison ferme, puis, après appel, à deux années de détention carcérale. Il repris le cours de son chemin en 2014 lorsqu’il obtint la liberté conditionnelle. Il retrouve ses activités et mieux fait son entrée en politique avec le mouvement C221. Mais une nouvelle affaire de moeurs vient encore secoué le hamac de Cheikh Yerim Seck; cette fois c’est son fils qui est accusé de viol. Une jeune fille de 15 ans accuse le fils du célèbrissime journaliste de l’avoir violée. Le jeune homme est soupçonné d’avoir diffusé une vidéo des faits. Une affaire qui ramène à la surface le cas du pater. Cette fois l’homme au charisme d’acier se montre flexible. Stratégie de com ou sincérité de cœur ?l’on ne serait s’y aventurer, la pente est glissante.

Le retranchement…
 »Au moment où j’écris ces lignes, mon fils, Sidi Souleymane Seck, sort de la Maison d’arrêt de Mbour pour se diriger vers notre demeure familiale, à Saly. Tenter de récupérer cet ado de 19 ans, après un épisode de cette gravité, est un job à plein temps. J’ai décidé de me retirer de la vie publique pour m’y consacrer.
À partir de ce jour, le journalisme, l’analyse politique, la vie médiatique… sont derrière moi.
Dans les prochains jours, Yerimpost va être désactivé. La vente de la moitié des parts que je détenais dans Dakaractu est en train de se parfaire. Je vais remplir mes journées à m’occuper de mes enfants, de mes épouses, de ma mère à la santé fragile…>>, telle est la déclaration de l’homme après cet énième cas de mœurs qui le touche.

Le réveil progressif…
En dépit des coups reçu, le journaliste est également est véritable businessman reconnu. Il a mis sur pieds le groupe DakarActu, qui possède un site Internet très visité et un magazine. Il fait également dans la production de documentaires et d’images d’infos, chef d’entreprises . La très célèbre série télévisée « Un café avec », se retrouve dans ce lot de réussite du journaliste. À côté d’elle, plusieurs livres.

Le Come back
Sa retraite dura le temps d’une rose. Ayant toujours soif de communication le journaliste qui s’était retiré de la vie publique depuis un moment, lance dans le landerneau politique, une bombe. S’essayant à ce qu’on peut appeler un mémoire, il publie un livre qui restera encré dans les annales tant elle possède en ses tréfonds des secrets. Cheikh Yerim Seck nous révèle un véritable capharnaüm. Vérité ou simples affabulations on ne saurait le dire. Mais le journaliste ramasse aussi la rançon de son succès.

Le revers de la médaille…
La publication du livre même si elle a eu plus que le succès escompté, a également essuyé des vertes et pas des mures. Fraîchement marié à la journaliste Astou Dione, le journaliste voit son ménage battre de l’aile suite à la guéguerre née entre les personnes citées dans le livre et lui. Ce sale temps est suivit d’un faisceau de plaintes auquelles l’homme doit désormais faire face. Trempé jusqu’au cou, Cheikh Yerim Seck affiche à la lumière désormais son penchant pour la majorité présidentielle tirant à boulets rouges régulièrement sur l’opposant Ousmane Sonko. Les hostilités sont déclarés. Multipliant les plateaux de télévisions à travers ses analyses profonde, l’ancien pensionnaire de l’UGB tenant la plume tel Picasso,peint et dépeint chaque politique vers qui son argumentaire est guidé. Aujourd’hui encore étant au cœur de la polémique, l’homme ne semble troublé le moins du monde et arpente encore la sphère médiatique avec aisance. Il faut être Cheikh Yerim Seck pour le faire !

Sara Jupiter

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