« Le pouvoir aura du mal à le faire disparaître « : La colère de Sonko contre Jean C. Rufin

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Dans un entretien accordé à France 24, Jean Christophe Rufin a soutenu que « Sonko s’est établi comme le principal opposant, légitime dans la rue et dans la jeunesse (…) Et que le pouvoir aura du mal à le faire disparaître. »

Il n’en fallut pas plus pour susciter l’indignation du leader du Pastef. Rendant visite à la coalition citoyenne Le Peuple, Sonko crie au manque d’égards vis-à-vis de nos États.

« Nous avons tous entendu aujourd’hui, un ex ambassadeur d’un pays qui donne son opinion, en soi, ça pose problème. Un ambassadeur ou ex ambassadeur du Sénégal n’ose pas aller se prononcer sur la politique intérieure française. Mais ici, on invite même des ambassadeurs dans des émissions pour qu’ils se prononcent sur des procédures judiciaires en cours au Sénégal », peste le député de l’opposition.

« Un ambassadeur, poursuit Sonko, qui le ferait ne resterait pas une heure de plus en France. C’est inadmissible. Que cet ambassadeur puisse dire qu’il sera difficile de faire disparaître Sonko, l’est encore plus. Disparaître: c’est un lapsus révélateur. Et il n’invente rien parce-que c’est en Afrique qu’on a l’habitude de faire disparaître des opposants. Jean Christophe Rufin ne l’aurait jamais dit en France. »

L’offuscation du leader du Pastef ne se limite pas là. Place à l’analyse sémantique.

« Qu’on le comprenne au premier décret, c’est à dire une disparition physique, ça pose problème. Mais on l’a vu et revu en Afrique. Au second degré, une disparition organisée, beaucoup plus pernicieuse en instrumentalisant la justice ça pose toujours problème ».

Pour Ousmane Sonko, cela veut tout simplement dire que « nous n’avons pas des États démocratiques. On ne nous prend même pas au sérieux ».

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