LE SÉNÉGAL, MODÈLE DE LUTTE CONTRE LA MALNUTRITION EN AFRIQUE

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16 octobre, c’est la journée mondiale de l’alimentation – L’objectif de réduction de la faim à l’horizon 2030 reste difficile à atteindre – Mais le Sénégal constitue une lueur d’espoir en Afrique

« Agir pour l’avenir », c’est le thème retenu cette année pour la journée mondiale de l’alimentation.  La guerre et le changement climatique sont les principales causes de la faim qui touche particulièrement les pays africains. Mais le Sénégal est cité comme un bon élève en Afrique. Entre 2000 et 2016, le pays a pris plusieurs décisions pour réduire de 56% la dénutrition selon un récent rapport d’experts en agriculture de la Commission de l’Union africaine.

Les TIC, la solution pour éliminer la faim en Afrique 

Dans la région sud de Tambacounda, à 500 km au sud-ouest de la capitale, Dakar, les céréaliculteurs sénégalais se servent de leur téléphone mobile pour planifier les semis et les récoltes. C’est grâce à « Weather and Crop Calendar » une application développée par le gouvernement et les partenaires internationaux. Elle aide à prévoir la météo, à maîtriser les prix des céréales et à fournir des informations sur la nutrition ou la santé animale. Moussa Sano est un producteur de céréales à Tambacounda, il se sert déjà de l’application.

« Le changement climatique peut entraîner des problèmes, comme une baisse des rendements. Le changement climatique et le manque de pluie sont persistant, mais l’application a permis d’améliorer la situation. »

D’ici 2025, l’Afrique devrait compter 535 millions d’utilisateurs de la téléphonie mobile, soit près de la moitié de sa population. Avoir accès à des informations précises comme la météo en temps réel peut aider à réduire les mauvaises récoltes et à améliorer la sécurité alimentaire. Sada Ly, directrice régionale du développement rural à Tambacounda.

« C’est une région avec un potentiel élevé et des sols riches. Au cours des dernières années, nous avons constaté une augmentation des superficies plantées. Des progrès ont été accomplis au cours des deux dernières décennies pour réduire la famine en Afrique« , confirme la directrice régionale du développement rural à Tambacounda.

Les banques céréalières…

En 2002, le Sénégal a lancé un programme de renforcement de la nutrition. Les communautés agropastorales vulnérables de Tambacounda ont également accru les banques de céréales en tant que mécanisme de gestion des menaces pesant sur leur sécurité alimentaire. Ousseynou Sow travaille au bureau de développement rural de Tambacounda.

« La banque sert les intérêts des agriculteurs. Quand tu es en difficulté et que tu n’as pas assez de céréales chez toi, tu peux venir à la banque pour en emprunter, et à la récolte tu rembourseras. »

Le Sénégal a également ouvert la voie au développement de variétés bio fortifiées de mil, de haricots et de patates douces qui traitent diverses carences en micronutriments.

 

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