Marie ne pardonnera jamais à son mari Mamadou d’avoir pris une deuxième femme

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Marie  ne pardonnera jamais à son mari Mamadou d’avoir pris une deuxième femme. Marié sous le régime de la monogamie, le sieur Diouf est finalement tombé sous le charme d’une autre femme qu’il a épousée. Conséquence : sa femme Marie Less Kane l’a trainé devant les tribunaux pour bigamie. La dame poursuit aussi son mari pour faux, usage de faux et abandon de domicile. Pour tout cela, elle réclame la rondelette somme de 100 millions de nos francs. Délibéré le 11 décembre prochain.

Hier, devant le juge du tribunal correctionnel de Dakar, Sy, les époux Diouf ont étalé leur linge sale. En effet, c’est la dame Marie qui a trainé son époux Mamadou devant le tribunal pour faux, usage de faux dans une écriture authentique privée, abandon de domicile et bigamie. Mamadou et Marie  sont mariés en 2004 sous le régime la monogamie. Hélas, après des années de mariage, les problèmes s’installent. Ce faisant, ils ont enclenché une procédure de divorce. Alors que le mariage n’était pas dissous, Mamadou a pris comme seconde épouse la nommée Mame , le 17 juin 2014. Et avec cette dernière, il s’est marié sous le régime de la polygamie, malgré sa première option pour le régime de la monogamie avec sa première femme Marie. Son divorce d’avec celle-ci a été prononcé en décembre 2015. Le juge du tribunal d’instance octroie la garde de leurs deux enfants à l’épouse et condamne le mari à payer mensuellement une pension alimentaire de 100.000 F pour les enfants. Et pour ladite pension, Mamadou n’a versé ledit montant que durant 3 mois.
Quelque temps plus tard, l’épouse part avec les enfants en France. Son époux en profite pour déposer une plainte devant le tribunal d’instance de Dakar pour abandon de domicile et enlèvement d’enfants. Saisi, le procureur ordonne un mandat d’arrêt contre Marie. Ce mandat n’ayant pas été exécuté, son époux aurait confectionné un faux jugement qu’il avait adressé au procureur de Chambly (France), dans lequel il faisait état que son épouse avait abandonné le domicile conjugal et dans lequel il demandait à cette autorité de l’aider à récupérer la garde de ses enfants.
A partir de ce jugement sénégalais non exécutoire, datant du 15 mars 2015, il réclame la garde des enfants. Mais, une enquête menée auprès des autorités judiciaires sénégalaises a permis de découvrir que ce jugement qui a été présenté au procureur de Chambly est faux. Pire, l’administrateur du greffe leur a confié que même le nom du greffier est faux.
C’est dans ces circonstances que la dame Marie  a enclenché une procédure contre lui.

Mamadou nie tout en bloc : «Je suis divorcé d’elle et comme elle est partie, j’ai le droit de refaire ma vie»

Hier, face au juge du tribunal correctionnel de Dakar où il a comparu, Mamadou a tout nié en bloc. «Je ne suis pas l’auteur de ce faux acte exécutoire. Elle a une procédure d’enlèvement d’enfant et d’abandon de domicile pendante ici devant le tribunal hors classe de Dakar. Pour cela, j’ai saisi la police française en produisant un PV d’huissier qui avait constaté l’abandon de domicile, ma carte d’identité française, les actes d’extrait de naissance de nationalité française de mes enfants, le PV d’audition, le billet pour son titre de séjour, le PV d’audition devant le juge d’instruction…C’est en 2018 qu’elle a saisi la justice sénégalaise pour parler de bigamie, alors que lorsque celui-ci a été prononcé, en décembre 2015, le lien matrimonial qui existait entre nous a été rompu. Je suis divorcé d’elle et comme elle est partie, j’ai le droit de refaire ma vie. C’est ainsi que je me suis marié avec Mame , avant de divorcer d’elle aussi. Marie  est revenue au Sénégal, à mon insu, en confectionnant un autre faux acte de mariage en dissolvant le mariage polygamique que j’avais fait avec elle. Alors que, pour cela, il faut la présence physique des époux. J’ai les papiers qui prouvent mon mariage sous le régime polygame avec elle. C’est son obsession à elle qui l’a poussée à le faire. Parce qu’elle était prête à tout faire et même remuer ciel et terre pour aller en France. Elle a déscolarisé nos enfants de l’école Jean Mermoz. Elle est retournée avec eux en France pour y rester et percevoir une allocation de 800.000 F de l’État français. Elle les a envoyés en foyer en France, alors que j’ai toujours vécu avec eux dans un quartier luxueux là-bas», a-t-il révélé.

Marie  : «Il avait décidé de prendre une seconde épouse et il nous a délaissés, moi et les enfants»

Pour sa part, Marie  donne sa version : «Je n’ai pas abandonné le domicile. Il avait décidé de prendre une seconde épouse et il nous a délaissés, moi et les enfants. Il m’a enfermée dans son appartement pour aller faire la bamboula avec une autre femme, avec laquelle il passait les fêtes chez ses parents. J’étais mariée avec lui sous le régime de la polygamie en 2004. Pour le jugement du second mariage, je l’ai donné à son petit-frère. Ce dernier était présent avec la pièce d’identité de mon mari. Et c’est lui qui l’a envoyé et je ne pouvais pas l’obliger à venir assister», a-t-elle déclaré.

100 millions réclamés au mari

Pour sa constitution de partie civile, Me Ibrahima Mbengue, a réclamé la somme de 100 millions de dommages et intérêts pour sa cliente, qui selon lui a été blessée et humiliée dans sa dignité. Le procureur, quant à lui, s’est rapporté à la décision du tribunal. La défense a martelé que son client a voulu être égorgé et que c’est pour cela qu’on s’est pressé de saisir la chambre correctionnelle qui n’est pas la juridiction compétente. «Cette dame est vraiment cupide de vouloir prendre la pension alimentaire et les autres 800.000 mensuels de l’État français alloués aux enfants», s’est-il indigné. Le délibéré est fixé pour le 11 décembre 2018.
Fatou D. DIONE

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