Rapport de la FAO : Le Sénégal, un mauvais élève dans le financement du secteur agroalimentaire en Afrique

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Le sous-financement du secteur agroalimentaire est un goulot qui empêche l’Afrique de réaliser son potentiel. Consciente de cela, la Fao y met en garde.

Dans son dernier rapport (mené au cours des 15 années précédentes) intitulé les « Dépenses publiques pour l’alimentation et l’agriculture en Afrique subsaharienne », la Fao décèle un grand écart entre les engagements politiques de longue date et la réalité financière dans 13 pays d’Afrique subsaharienne, dont le Sénégal.

Les Etats membres de l’Union africaine s’étaient engagés à consacrer 10 % de leurs budgets nationaux à l’alimentation et à l’agriculture. Ce pour alimenter la croissance sociale et économique.

Mais depuis près de deux décennies, cette promesse est restée en léthargie.

« Débloquons les goulots d’étranglement qui freinent le potentiel, en renforçant la coordination et en améliorant les capacités humaines dans les nations africaines», a exhorté le directeur général de la Fao.

«Et débloquons les fonds et rationalisons les systèmes financiers publics, afin que les rares ressources dont nous disposons ne restent pas inutilisées », a plaidé le directeur général, M. Qu Dongyu.

Seul le Malawi a toujours atteint l’objectif de 10 % ; suivi du Mali qui l’a atteint certaines années. Les 11 autres pays (Bénin, Burkina Faso, Burundi, Éthiopie, Ghana, Kenya, Mozambique, Rwanda, Sénégal, Tanzanie et Ouganda) trainent toujours les pieds.

Il déplore que l’alimentation et l’agriculture soient mal lotis, car ne recevant que 3 %, ou à peine plus, du budget national.

Le rapport note que l’agriculture est « implicitement pénalisée ». Le rapport indique que la plus grande partie des dépenses nationales consacrées à l’alimentation et à l’agriculture en Afrique, sert à subventionner des intrants (engrais, outils, etc.).

A en croire, M. Shenggen Fan de l’université agricole de Chine, « l’amélioration de l’efficacité nécessite des capacités, et les capacités nécessitent des investissements. L’alimentation et l’agriculture ne sont pas seulement l’affaire des ministères de l’Agriculture. Le statu quo nous enverra droit dans le mur ».

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