Akon, Sadio Mané, Alioune Ndiaye, Felwine Sarr et Yérim Sow parmi les 100 africains influents dans le monde

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Jeune Afrique a sorti ce week-end son palmarès des 100 personnalités africaines les plus influentes dans le monde, distinguées selon leurs activités diplomatique, sportive, culturelle, dans le luxe ou encore la recherche. Dans la liste dressée par le magazine, on retrouve les sénégalais Akon, Sadio Mané, Alioune Ndiaye, Felwine Sarr et Yérim Sow…

10- AKON 

En janvier, le chanteur américain de 47 ans a levé le voile sur un rêve fou : créer une ville futuriste et écologique, Akon City, dans son pays d’origine, le Sénégal. Et même si ce projet de 6 milliards de dollars frôle quelque peu la démesure, on est tenté de suivre Akon dans sa folie des grandeurs, d’autant que le « rêve » tend à se concrétiser. L’entreprise américaine KE International a ainsi décroché à la mi-juin le contrat de construction d’Akon City. 

D’une superficie de 2 000 hectares et située près de Mbodiène, au sud de Dakar, la ville du futur fonctionnerait entièrement à l’énergie renouvelable, serait équipée de son propre aéroport et utiliserait la cryptomonnaie Akoin. Et pour ceux qui pourraient encore douter des ambitions du rappeur, rappelons qu’il y a cinq ans, il finançait des installations solaires dans plus d’une dizaine de pays du continent. Akon, qui a connu le succès aux États-Unis, croit plus que jamais en l’Afrique.

13 – SADIO MANÉ 

Après la Ligue des champions en 2019, Sadio Mané (28 ans) vient de remporter pour la première fois le prestigieux championnat d’Angleterre avec Liverpool. Le Casamançais, considéré comme l’un des meilleurs attaquants du monde, est aussi l’un des plus chers. 

Sa valeur marchande est estimée à 140 millions d’euros, une somme que le Real Madrid ou le Paris-SG, qui n’ont jamais caché leur intérêt pour lui, sont capables d’aligner. Mané, qui gagne très bien sa vie en Angleterre (9,1 millions d’euros par an, hors primes et contrats publicitaires), reste très discret sur ce sujet. 

Réputé pour sa simplicité, le Sénégalais n’hésite pas à mettre la main à la poche pour aider son pays, comme il l’a fait lors de la crise de la Covid-19, et plus particulièrement sa région natale en finançant, à Bambaly, le village où il est né, la construction d’un lycée, d’une mosquée et d’un hôpital.

43 – ALIOUNE NDIAYE

En janvier, le Sénégalais Alioune Ndiaye inaugurait fièrement le nouveau siège Afrique d’Orange (qu’il dirige depuis

2018), à Casablanca. À charge maintenant pour le diplômé de l’Institut Mines-Télécom Business School et de l’université Paris-Dauphine, longtemps à la tête de la filiale sénégalaise du groupe Sonatel, de concrétiser les objectifs financiers fixés par son PDG, Stéphane Richard. 

D’ici à 2025, Orange ambitionne de réaliser 20 % de son chiffre d’affaires en Afrique. Pour y parvenir, Alioune Ndiaye lancera en fin d’année Orange Bank en Côte d’Ivoire, avant de cibler d’autres pays de l’Uemoa. Surtout, il essaiera de décrocher une licence en Éthiopie, pays de plus de 100 millions d’habitants – qui a décidé d’ouvrir le secteur des télécoms à la concurrence – et d’entrer sur un autre grand marché : Afrique du Sud, Nigeria ou, pourquoi pas, Algérie. Ces projets pourraient être financés grâce à l’introduction en Bourse du holding qui réunit toutes les opérations africaines de l’opérateur.

66 – FELWINE SARR 

Découvert par le grand public grâce au succès de son essai Afrotopia en 2016, le Sénégalais de 47 ans est devenu une figure incontournable du paysage intellectuel continental. Depuis octobre 2016, Felwine Sarr organise dans son pays, avec le Camerounais Achille Mbembe, les Ateliers de la pensée, qui réunissent chaque année un vaste panel d’écrivains et d’universitaires africains et de la diaspora afin de « tracer de nouveaux chemins dans la pensée et dans la pratique, et de scruter le présent et le futur de notre monde à partir de l’Afrique ». 

Touche-à-tout assumé, cet économiste de formation est à la fois universitaire (il dirige l’UFR civilisations, religions, art et commu- nication de l’université Gaston-Berger, à Saint- Louis), musicien, écrivain, éditeur…

En 2018, Emmanuel Macron a fait appel à lui pour mener, avec l’historienne de l’art Bénédicte Savoy, une mission d’étude sur la restitution aux pays d’origine du patrimoine culturel africain. Leur rapport a fait l’objet de nombreuses critiques et tardait à déboucher sur des décisions concrètes. 

Jusqu’à ce mois de juillet, lorsque le gouvernement français a présenté un projet de loi qui prévoit un transfert de propriété concernant le sabre d’Omar Saïdou Tall, déjà restitué aux Sénégalais sous forme de prêt, et le transfert des œuvres béninoises exposées au Quai Branly dès que sera achevée la construction du musée d’Abomey, qui doit les accueillir.

74 – YÉRIM SOW 

Discret mais incontournable. S’il n’aime guère se mettre en avant ni communiquer, Yérim Habib Sow, 53 ans, n’en est pas moins omniprésent dans le monde des affaires en Afrique de l’Ouest. D’abord centré sur les télécoms, son groupe Teyliom s’est peu à peu mué en un holding diversifié actif aussi bien dans la banque que dans la logistique, l’agro-industrie, l’immobilier ou encore l’hôtellerie. 

Au début de la pandémie de Covid-19, Teyliom s’est allié à CSE (Compagnie sahélienne d’entreprises) et à Free Sénégal (dont Yérim Sow est actionnaire aux côtés du Malgache Hassanien Hiridjee et du Français Xavier Niel) pour faire don de 450 millions de F CFA (686 000 euros) au ministère sénégalais de la Santé.

La période a pourtant apporté son lot de difficultés au groupe, qui a dû mettre plusieurs chantiers en sommeil, dont celui du siège de la filiale ivoirienne de l’opérateur MTN, que le groupe Teyliom construit près de l’aéroport d’Abidjan. Les télécoms, encore et toujours…

Dakaractu

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