La société civile divisé quant à la responsabilité de l’État sur la mort de Hissein Habré

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Deux parmi les plus réputés défenseurs de droits humains ne sont pas du même avis sur les circonstances du décès de l’ancien président tchadien Hissein Habré.

Si l’ancien Secrétaire général de la Rencontre africaine de défense des droits de l’Homme (Raddho), Alioune Tine, pense que l’État du Sénégal a une part de responsabilité dans le décès du défunt dictateur, son compère Seydi Gassama de Amnesty International rame à contre-courant.

Selon ce dernier, Hissein Habré n’a pas contracté la maladie à coronavirus en prison. « D’après les informations que nous avons reçues de source sûre, Hissein Habré n’a pas été contaminé en prison. Il a peut-être attrapé le virus dans une structure de la place où il a été admise il y a près de 10 jours », a affirmé Seydi Gassama qui ajoute que le l’État du Sénégal a pris toutes les dispositions pour respecter les droits de monsieur Habré.

Ce n’est pas ce que pense le Directeur de Afrikajom Center. Selon monsieur Tine, « une enquête doit être ouverte pour savoir où est-ce que le Président Habré a été contaminé ». L’ancien patron de la Raddho ne comprend pas pourquoi l’État du Sénégal a refusé donner suite à la demande des avocats de Habré de le placer en résidence surveillée pendant la troisième vague de Covid-19. Alors que la même faveur lui a été accordée lors de la première vague, « qui était moins virulente ».

Alioune Tine a également demandé à ce que les autorités prennent les mesures pour vacciner les détenus et des dispositions pour protéger ceux d’entre eux vivant avec des comorbidités ou avec un âge avancé. (Avec pressafrik)
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